


Tout a commencé en 2021, dans le four à bois d’Annette et Alain — un four à chauffe directe, pour les puristes du pain croustillant. Un grand merci à eux pour leur accueil, leur gentillesse… et leur tolérance face à l’invasion de farine ! C’était le début d’une belle aventure. À l’origine, nous faisions du pain pour les amis et les voisins, simplement pour le plaisir. Très vite, le projet a suscité l’intérêt et s’est fait connaître. Nous étions deux au départ, puis quatre, et rapidement un groupe de six personnes motivées s’est formé pour faire vivre cette belle aventure.
Le four d’Annette et Alain, aussi vaillant soit-il, a fini par montrer ses limites : trop petit, trop lent, et pas vraiment taillé pour nos ambitions boulangères.
On aurait pu continuer à jouer à "combien de pains peut-on caser dans un four trop étroit", mais on a préféré viser plus grand.
C’est là qu’a commencé l’épopée de l’autoconstruction du Four 150 à soles tournantes, imaginé par l’Atelier Paysan. Trois mois de chantier, de sueur, et de kilomètres de soudure plus tard, notre Four voyait enfin le jour dans la grange de Joseph et Marjolaine (du GAEC de la Faurie) qui nous ont accueillis avec une générosité à toute épreuve (et une tolérance admirable face au bruit des meuleuses).
Au bout du tunnel le four était là, flambant neuf, prêt à faire rugir les fournées et à donner une nouvelle impulsion à notre aventure boulangère !
Après six mois de fournées dans le nouveau four, installé dans la cuisine de Sof et Max — qui, soit dit en passant, ont vu leur salon se transformer en annexe de boulangerie — il devenait urgent de trouver un vrai local pour pérenniser le projet (et rendre leur cuisine à ses propriétaires).
Grâce au soutien de la commune, nous avons pu poser nos valises dans un local du bâtiment de la Cure — enfin un endroit où le pétrin ne partage pas la place avec un canapé !
Mais avant de pouvoir y faire danser les miches, il a fallu enfiler les bleus de travail : trois mois de rénovation intense pour remettre à neuf les sols, les murs, les plafonds, l’électricité et la plomberie.
Un vrai chantier, mais au bout de l’effort, un local tout beau, tout propre, rien qu’à nous. Et ça, ça vaut bien quelques ampoules !
Et comme on aime les défis (et les outils manuels), on s’est lancé dans la fabrication d’un pétrin en bois, à l’ancienne, en partenariat avec La Bonne Fabrique. Trois mois de sciage, d’assemblage et de "tiens, ça rentre pas comme prévu" ont été nécessaires pour donner vie à cet outil magnifique, aussi costaud que stylé. Aujourd’hui, il nous permet de pétrir près de 150 kg de pâte chaque semaine… et de faire travailler nos biceps autant que notre levain !
Avec un four flambant neuf, un pétrin en bois tout droit sorti de l’atelier, et un local rien qu’à nous, une nouvelle étape pouvait enfin commencer.
En septembre 2024, on a troqué les statuts associatifs contre ceux d’une entreprise — avec des papiers, des tampons, et même un numéro SIRET (si ça, c’est pas sérieux !).
Le projet imaginé en 2021 prenait enfin forme : devenir boulanger·ère "officiellement", avec farine dans les poches et fierté dans le cœur.













